Brissot
Brissot | |
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Ville de naissance: | Epinal (RP) |
Date de naissance: | 26 novembre 1461 (IG) |
Jacques-Pierre Brissot de Warville-Niffelheim est apparu le 26 novembre 1461.
Description du personnage
Jacques-Pierre Brissot est un homme vif, au verbe acide. Il est fier, parfois cynique et parle avec un accent lorrain, mais se soigne. Il s'emporte facilement et préfère être détesté par ceux qui ne le connaissent pas vraiment que laisser indifférent. Des cheveux bruns en bataille et une morgue quasi-aristocratique le feront détester des bisounours. Des yeux bleus perçants vous regarderont toujours quand il vous saluera. Il est assez grand et sort à grand peine d'une jeunesse difficile que je vais vous narrer.
Biographie
Guillaume Brissot lorsqu'il tomba amoureux de Marie-Louise Thayer ne savait pas dans quel pétrin il se fourrait. En effet, cette jolie blonde apportait en dot un père quelque peu fantasque, fort en gueule et qui n'avait d'autres désirs pour finir sa vie que de se plaindre. Aussi, lorsque les cloches de l'église Notre-Dame au Cierge masquèrent jusqu'aux applaudissements des bourgeois spinaliens qui accompagnaient le cortège nuptial, le regard que le Kramarade Marx Thayer lança à son nouveau gendre fut d'un noir de cendre.
Un voyage de noce fut pourtant organisé par le Vieux. Mais ce dernier devait avoir "un intérêt historique et familial", aussi ils allèrent tous les trois à Dole et il paraît que c'est là, alors que le chaperon dormait que Marie-Louise fut honorée par son mari au pied d'un chêne tordu. Naquit ainsi l'aîné de cette nouvelle famille, Jacques-Pierre, qui dut supporter les disputes incessantes entre les deux figures masculines qui revendiquaient l'autorité paternelle, tiraillé d'un côté par son maître-rôtisseur de père et de l'autre par les histoires de jeunesse de son taré de grand-père. Toutefois la figure douce de la mère lui permettait de souffler un peu. Guillaume voulait que son aîné reprisse l'affaire familiale ; on se doute aisément que ce n'était pas l'avis de l'orageux beau-père.
Pour mettre fin au débat, Jacquot, comme l'appelait sa tendre mère, choisit de partir loin de la cité lorraine, avec dans son sac une bouteille de mirabelle et à sa ceinture une bourse remplie de ses économies. Des longues diatribes et histoires de Marx Thayer, il en voyait la noblesse et les portait en haute estime. Elles lui contaient la fondation d'un comté loin à l'ouest, même pas dans le Saint-Empire.
Le 15 janvier 1453, une lettre signée de la main du roi Levan III le Parricide, donnait le gouvernement des nouvelles colonies poitevines, au représentant de la famille de Niffelheim. En quoi cela intéressait-il le grand-père ? C'est que le comte nommé et confirmé par deux fois à la tête de la province créée était tout simplement le père naturel de Marx. Lui qui s'enorgueillissait sans cesse de la beauté des faits et gestes des nobles de sang et qui était le parangon de la pureté nobiliaire était un simple bâtard.
Les faits et gestes du premier comte du Poitou sont connus – notamment sa participation aux trois premières guerres des Royaumes : la défense de la Normandie attaquée par Charles Maurice de Talleyrand, la Grande guerre patriotique contre l'Anjou qu'il mena avec le duc Rolland de Touraine et son frère de sang Akxos de Walhala et enfin la dernière croisade lors de la Fronde, où il voulait en découdre avec ses ennemis Caedes, Volpone et même le Roy Levan qui le fit exécuter au lieu-dit du Chêne tordu, sur le bûcher, comme un sorcier. Il obtint par là damnation éternelle, reconnaissance de son peuple et son surnom de Grand Mique.
Voilà le passé – voire le passif – de Jacques-Pierre, alors qu'il partait vers l'ouest, son baluchon sur le dos, en haillons. Il s'arrêta à Troyes, mais cette ville déserte ne lui plaisait pas. Il continua alors sa route vers l'Orléanais et se posa à Blois où il rencontra deux personnes qui l'aidèrent beaucoup.
La première était le Tribun, Garance de Grimaud, qui put lui obtenir ses premiers vêtements dignes de ce nom, à savoir des braies noires. La seconde était dame Shantaram, très sympathique, qui l'invita à son baptême.
Par la suite, il s'acheta une belle chemise rouge, une ceinture, des bas blancs et des chausses.
C'est le 12 mai 1462 qu'il se trouva une vocation en devenant le valet de la duchesse Elisa Baccard de Malemort. Il la suivit pour la ville de Valence en Lyonnais-Dauphiné. C'est à ce moment qu'il apprit la mort du Vieux. Son père avait-il gagné ?
Pas tout à fait, car Brissot décida de quitter le service de la duchesse pour aller... Le lecteur l'aura deviné... En Poitou.
Il alla se fixer à Saintes où il s'installa le 5 décembre 1462. Saintes n'existait pas à l'époque de son arrière-grand-père, faible compromis qui mit en fureur son père qui le renia dans une dernière lettre.
C'est pourtant en retraite que Jacques-Pierre passait le plus clair de son temps. Il y entrait et en sortait de temps en temps.
Le 12 avril 1463, notre rejeton maudit sortait à nouveau de retraite pour se relancer franchement dans la vie active.
Alors que l'anniversaire de la fondation du comté duquel il commençait à se sentir l'un des citoyens d'honneur - à tort - approchait, il retourna dans les vieux papiers des archives et des bibliothèques et se perdit. Nul n'est prophète en son pays, comme on dit. Il en sortit le 16 décembre de la même année, plus pâle, mais plus déterminé que jamais à honorer son arrière-grand-père.