Lettre de l'Empereur aux savoyards et provençaux
La lettre de l'Empereur aux savoyards et provençaux est une lettre célèbre par laquelle l'empereur LongJohnSilver du SRING s'adressa aux peuples séparatistes de ses deux provinces: la Provence et la Savoie. Si la lettre eut l'effet escompté en Savoie, elle n'empêcha pas la formation du Marquisat des Alpes Occidentales.
Cette lettre fut essentiellement une réponse à la Déclaration d'indépendance du Marquisat des Alpes Occidentales, quelques jours plus tôt.
Texte
Chers citoyennes et citoyens de l'Empire,
Certains aujourd'hui me reprochent d'avoir délaissé mon peuple. Mais qu'en est-il réellement ? L'Empire est une famille dont je suis le père, et qui continue de grandir. Et en père de famille je ne peux me résoudre à punir l'un ou l'autre plus qu'il ne le mérite. J'ai choisi de les laisser grandir par eux-mêmes et quand discorde entre eux il y a, je les pousse à la conciliation.
J'ai accordé à la Diète Francophone mon entière confiance concernant ces conciliations, la gestion de l'Empire. J'ai toujours eu foi en cette institution, où se retrouvent à la fois les membres de la noblesse, du clergé et du tiers état. Hélas, je m'aperçois aujourd'hui que cette institution qui se devait conciliatrice a voulu dépasser son autorité et appliquer une punition dont il n'a jamais été question qu’elle se trouvait dans le champ de ses prérogatives. Non qu'elle ait fait du mauvais travail, mais c'était là une erreur qu'elle n'a pu supporter. Les anciens membres démissionnaires de la Diète n'ont même pas étudié les alternatives que j'ai proposées à cette crise et n'ont même pas cherché à trouver un compromis satisfaisant. Ils se sont alors repliés sur eux et ont choisi entre toutes, la pire des solutions : entraîner deux enfants à quitter leur maison, l'Empire.
En effet, la sécession est de loin la plus mauvaise solution pour les habitants de toute la région de l'Empire, et principalement pour le peuple savoyard et provençal. D'autres solutions auraient pu être envisagées. La Saint Empire Romain Germanique est une union et tous ses membres ont une grande liberté d'action. La Savoie et la Provence auraient pu se rapprocher, développer un partenariat privilégié, sans pour autant exclure complètement les relations avec la Franche Comté. Si cette dernière veut aller à son propre rythme, et n'est pas d'accord avec toutes les décisions prises par les deux premières, il fallait alors essayer de renouer le dialogue, au lieu de la rejeter. Ce sont des choses qui prennent du temps, mais si on y croit et qu'on leur donne une chance, elles finiront par arriver.
Étudions le cas de la Savoie : avec seulement 900 habitants, elle ne peut pas réellement se défendre contre ses voisins. Appartenir au Saint Empire lui permet de vivre en paix - même s'il y a parfois quelques anicroches (comme ce qui est arrivé récemment) - et jamais la sécurité de la Savoie n'a été réellement menacée. Ainsi, au nom de l'amitié que j'ai avec le Roy de France, jamais un de ses Duchés n'oserait attaquer une partie de l'Empire. Par contre, si la Savoie devient indépendante, tout sera différent. Elle se retrouverait sans cette protection. En moins de deux mois, elle serait alors annexée par un ou plusieurs de ses Duchés voisins.
Vous allez me dire, mais si l'on attaque la Savoie, la Provence viendra l'aider au non de leur nouveau traité. Mais si l'on se penche sur le cas de la Provence, la situation est encore pire. Les caisses de ce Comté sont complètement vides. Si la Provence a encore les moyens d'embaucher des ouvriers pour travailler dans les mines et des soldats pour protéger ces cités, ce n'est que grâce à l'Empire. En effet, la Provence lui doit aujourd'hui plus de 360 000 écus. Si l'Empire ne lui vient plus en aide, elle ne pourra plus dépenser avant d'avoir remboursé sa dette. Cela signifie qu'elle n'aura plus les moyens d'employer des gens à la mine ou même d'assurer sa propre sécurité. Sans l'aide du Comté, les vagabonds et les paysans n'auraient assez vite plus de quoi se nourrir. Ils seront alors obligés de fuir le Comté, s'ils en ont l'occasion. Les plus faibles seront laissés sur le bord de la route et seront promis à une mort certaine. Les classes moyennes n'ayant plus personne pour acheter leur production se retrouveront vite dans la même situation et la Provence tombera dans une crise sans précédent. Mais le pire dans tout cela, c'est que ce désastre annoncé n'aura même pas le temps de se produire, car un plus grand danger menace la Provence. Dès les premiers jours de la sécession, le Comté n'aura en effet plus les moyens d'assurer sa propre sécurité : le château se retrouvera sans défense et les cités devront assurer elles seules leur sécurité. Une poignée de personnes armées pourront alors s'ils le désirent s'emparer du château sans rencontrer la moindre résistance, à moins qu'ils ne préfèrent piller des villages. Assez vite accourront de toute l'Europe les gens les plus mal attentionné et la Provence plongera vite dans un chaos dont elle aura du mal à se relever, si jamais elle y arrive.
Voyez à quel destin nous mènent ces dirigeants. Considérez-vous que ce soit un mieux comparé au passé ? La réponse est évidente. J'aime mon peuple et jamais je ne pourrais accepter de vous voir souffrir de la sorte.
C'est pour cela que j'appelle une dernière fois à la raison la Duchesse de Savoie et le Comte de Provence. Si à compter de demain aucune décision n'est prise de leur part, je demande alors à tous les citoyens de marcher vers la capitale de Savoie et de forcer le conseil à démissionner. Seul le château est visé. Aucune ville ne sera attaquée et aucun combat ne sera autorisé durant la marche vers le château, ni aucun pillage. Et une fois arrivé sous ses remparts, si nous sommes suffisamment nombreux (ce dont je ne doute pas un instant), le conseil sera obligé d'abdiquer sans qu'il n'y ait aucun combat. Et s'ils choisissent néanmoins de se battre; notre nombre sera tel qu'ils seront obligés de se rendre au bout de quelques minutes.
Mais, en attendant, espérons que nous n'aurons pas à en arriver là, et que la Duchesse de Savoie et le Comte de Provence sauront se montrer raisonnables.
Conséquences
- Le Duché de Savoie revint sous giron impérial.
- Le Comté de Provence défia l'autorité impériale et poursuivit la fondation du Marquisat des Alpes Occidentales.
- A l'origine censé établir une hiérarchie claire par rapport au titre ducale sans choisir les termes de principauté, royaume ou empire, le choix de Marquisat ne se justifia néanmoins plus après la défection savoyarde.