Petit.Pierre
Petit Pierre est une personnalité politique de second plan du Périgord-Angoumois.
Arrivée en Périgord-Angoumois
Fils d'un vagabond également prénommé Pierre - ce qui lui vaudra l'adjonction de l'épithète Petit, sans nom de famille connu. Il reste aux cotés de son père jusqu'à un âge mûr, sans autre ressource que leurs bras, en qualité de travailleurs journaliers itinérants. Le père vieillissant, il doit subvenir seul aux besoins des deux hommes. Il gardera de cette période un certain goût pour la solitude, et un sens profond, quasi filial, de la loyauté.
A la mort de son père, en janvier 1455, il s'installe à Sarlat, et entreprend de s'intégrer à la vie en société. Il occupe les fonctions successives de sergent puis lieutenant de police de la ville, liant quelques rares mais sincères amitiés.
Vie politique
En août 1455, il est contacté par le baron de Jarnac Antoyne et son vassal d'alors Maximilien de Louvelle, dit Perturabo, pour intégrer le parti naissant CANA. C'est au sein de ce parti qu'il établit une relation de confiance avec le jeune Louvelle, qu'il trouve brillant malgré son impétuosité.
Candidat par cinq fois sur les six premières listes proposées par le parti, il siègera dans quatre conseils comtaux successifs de décembre 1455 à août 1456, où il occupera les fonctions de porte-parole, prévôt des maréchaux et procureur. Ces responsabilités de gouvernement l'amèneront à déménager pour Périgueux dès l'ouverture de la capitale, en février 1456.
Au service du Louvelle
Après 8 mois aux services du Comté, un titre noblesse lui fut proposé. Cet honneur lui fut cependant refusé par l'hérauderie. Restant sans nouvelles, il interpréta à tort ce refus pour une ingratitude de la part de la noblesse du Périgord-Angoumois, et en tira un ressentiment qui l'éloigna de la vie politique locale.
Il trouva en Perturabo, alors dégagé de ses engagements politiques, la loyauté qui faisait défaut à ses yeux aux autorités comtales. Il s'engagea à son service à son appel, et participa au sein de la Cavalaria Franca à la campagne menée par le Poitou contre l'Anjou à l'automne 1456. Sous l'impulsion du Louvelle, la Cavalaria se désolidarisa des troupes poitevines, largement victorieuses, pour s'attaquer seule à la ville de La Flèche dans le but avoué d'en piller les richesses. L'agression d'un Pair de France, Nakunoeil, la résistance de la cité angevine et l'intervention de troupes bretonnes causèrent la perte de la compagnie franche. Perturabo fut mortellement blessé, Melior_Fee, ancienne régnante périgourdine fut immobilisée, et Petit Pierre dut fuir.
Il retourna en Périgord-Angoumois par des chemins détournés, et recruta avec Bouquetdenerfs quelques fidèles dont BenDuguesclin, tous membres de CANA, pour amener ses enfants à Melior, installée à La Flèche, et tenter de rapporter la dépouille de Perturabo dans le Comté qu'il avait gouverné. L'accueil des autorités d'Anjou, à peine libéré de la tutelle poitevine, fut comme il était prévisible, peu chaleureux.