Wanou35

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Sommaire

Etat civil

Wanou35, de son vrai nom Erwyn William Conrad of Kylebonhamm, 35e du nom. Fils de parents inconnus. 1402(?)-06 avril 1455.

Porté disparu en Normandie, pendant la guerre des 100 jours opposant le Royaume de France au Grand Duché de Bretagne.


Titres et Fonctions

Chevalier d'Inzinzac Lochrist (Bretagne).

Garde du Corps du Roy de France Lévan III de Normandie, de la Reyne de France Catherine-Victoire d'Appérault et du dauphin Marc-Philippe. Chevalier, Lieutenant-Commandeur puis Capitaine de l'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne.

Maire de Lisieux d'avril 1431 à décembre 1431 (2005). Membre des Town Pilgrims. Lieutenant de la prévôté des maréchaux du duché de Normandie de février 1422 à décembre 1436. Conseiller ducal de Normandie de 1434 à 1435.

Premier prévôt des maréchaux du Languedoc. Conseiller comtal du Languedoc de 1446 à 1447. Lieutenant, puis Colonel de l'ost languedocien (1442-1449).


Description physique

Comme il l'a abordé pendant longtemps, il parait plus juste de remettre la description arborée dans son profil:

" Un beau matin, à l'heure où la campagne se couvre de rosée fraîche et translucide brillante telle un saphir aux lueurs du jour, alors que vous vaquez à vos occupations matinales, vous demandant ce qu'Aristote va bien pouvoir vous réserver aujourd'hui, arrive en votre champ de vision l'un des équipages les plus intriguants que vous ayez eu le loisir de rencontrer en toute votre vie.

Arrivent vers vous un homme, ou en tout cas ce qui a l'allure générale d'un homme, faisant avancer par la bride un cheval ressemblant à s'y méprendre à un destrier de chevalier. On peut voir derrière ce destrier, le suivant au moyen d'une corde que l'homme a probablement dû accrocher sous sa selle, un cheval blanc, tacheté à plusieurs endroits de sa robe de touches de couleur noire, arnaché d'une selle de bât et de divers systèmes visant à transporter nombre de choses pouvant s'avérer utiles à leur propriétaire.A cette distance, vous ne pouvez distinguer que quelques informations sur sa personne, s'étoffant bien évidemment au fur et à mesure qu'il se rapproche de vous de façon plus claire et détaillée. Vous le distinguez, portant un long mantel de pélerine grise lui arrivant au-dessous des genoux, vous permettant, sous tout cela d'appercevoir de longues bottes noires de cavalier, lui montant jusqu'au même niveau, de cuir. Ce qui attire votre regard par la suite est la Licorne qu'il arbore sur son mantel, au niveau de son coeur, et par la suite la capuche qu'il a rabattue sur son visage. A ses côtés, son cheval est caparaçonné de pièces de métal diverses, semblant faites de bric et de broc, faisant ressembler l'équipement général de la monture à un patchwork collecté sur, certainement, un grand nombre de champs de bataille. Etait il voleur ou combattant? Telle est la question que vous vous posez en étudiant plus en détail l'homme, lachant de ce fait l'outil que vous tenez à la main.

La réponse vous vient alors qu'il se rapproche de vous, étant maintenant à une petite demi-douzaine de mètres. Vers vous? Non. Il semble se diriger droit devant lui, d'un pas décidé et appliqué que bien des voyages ont dû former à la marche longue. Mais vous voyez dépasser de son épaule gauche ce qui vous indique son rang de guerrier, voire même de chevalier: Vous voyez le pommeau et la poignée d'une épée lui dépasser l'épaule gauche. Longue, de sûrement un bon pied, cette poignée attire votre regard, vous demandant à quel genre d'arme peut elle bien être rattachée. L'homme arrive maintenant quasiment à votre niveau, et le bruit mou et semblable à une éponge de ses bottes dans la terre détrempée de pluie du chemin résonne à vos oreilles, vous rappelant des souvenirs d'enfant, lorsque vous jouiez à courir plus vite que votre jeune voisin dans la même matière spongieuse et informe. S'arrêtant, il stoppe sa monture à son niveau. Enlevant sa lame de son dos, et vous laissant de ce fait l'admirer, il la rengaine dans l'arçon prévu à cet effet, sur le côté de sa selle. L'arme qu'il vous est donnée de voir est certainement l'une des plus étranges que vous ayez eu l'occasion de voir de votre vie: longue, d'environ 3 pieds et demi de long ( 1m 10, grosso modo...), arborant une lame d'un peu moins de 3 pieds ( 80 centimètres, environ...), elle arbore une garde ronde, suivie d'une poignée la permettant au besoin de la prendre à deux mains. Le pommeau en forme de boule d'acier qui la surmonte lui donne une allure de glaive d'un autre âge, à la différence notable que les glaives sont des épées courtes, et non longues. Le fourreau noir, damasquiné d'or et de bronze vous laisse miroiter des symboles et des signes étranges, vous montrant que l'arme doit certainement être d'un grand prix.

A la suite de quoi il ôte son mantel, Qu'il roule en boule et passe devant sa selle, le calant. Se faisant, il vous laisse entrevoir toute sa vesture, et tous les détails de son anatomie.

Grand, d'environ 6 pieds ( 1m80...), élancé, mais raisonnablement musclé, il arbore une longue chevelure d'un noir profond, qu'il a attaché avec un ruban de tissu rouge en un catogan serré. L'homme a des yeux bruns, légèrement piquetés en leur centre de bleu-gris, leur donnant une allure glaciale vous donnant froid dans le dos... Instinctivement vous reviennent en mémoire le catéchisme de votre jeunesse, et les formules contre les suppôts du diable. Mais, le voyageur n'ayant pas l'air dangereux, aux quelques secondes de stupeur et de peur mêlées s'additionnent maintenant celles de curiosité, vous poussant à ne pas reculer devant son air relativement calme et serein. Il arbore un bouc de la couleur de ses cheveux, composé d'une moustache et d'un fin trait de barbe, courant de sa lèvre inférieure au bas de son menton. A cela s'ajoute sa vesture, qui confirme en votre esprit l'idée du chevalier. Sur un gambison constitué de cuir et de tissu rembourré, l'homme a passé un tabard aux couleurs vives, d'argent, d'azur et d'or, le tout lui descendant au niveau des genoux, là aussi. Il porte des gantelets en métal ouvragés, sur lesquels vous apercevez pêles mêles un phénix, une licorne et un loup croisés, parmi des compositions florales ou des mandalas. A sa ceinture, il a passé une longue dague d'un pied trois pouces ( 40 cms...) en argent, au pommeau, à la garde et à la poignée finement ciselée. Un autre couteau de chasse, plus petit, dépasse de sa botte droite.

Reprenant sa monture par la bride, l'homme continue donc à avancer et finalement arrive à votre hauteur. Vous regardant, d'un regard à la croisée de la froideur, de la distance et de la gentillesse, l'homme vous adresse un grand sourire en vous faisant un petit signe de la main. Puis, en guise d'au revoir, il détourne les yeux de vous et continue son chemin. Passe alors son destrier devant vous, puis son cheval de bât, sur lequel vous voyez entassé et accroché pour la route des victuailles, de la viande séchée, des sacs de fruits et légumes, du poisson et un peu de pain, vous y voyez une tente, de la toile de feutre imperméable, une pelle et une pioche, 2 lanternes accrochées de chaque côté du cheval de bât et une pendante, attendant la main de son propriétaire. Il porte aussi de l'alcool à bruler, du bois sec recouvert ce matin là en partie de toile, un écu cabossé fait de métal et de bois, ainsi qu'une arbalète et des carreaux, accrochés à la selle de bât. Et l'homme, continuant sa route, remonta en selle lestement, et partit au petit trot, dans la direction du soleil levant, vous laissant le suivre du regard jusqu'à une colline qu'il gravit, éternel voyageur au service des autres...

L'homme parti, vous continuâtes votre activité normale. "

Description psychologique

Pour une description psychologique détaillée du chevalier, il faudra d'abord se plonger dans son histoire. Erwyn a vécu sans sa mère, élevé par un père qui voulait lui permettre de s'élever socialement. Il part donc dès le départ avec un Oedipe très fort: une soif inextinguible de connaitre sa mère, de la découvrir, de savoir qui elle est. Cette mère qui lui manque, il la cherchera dans toutes les femmes qu'il connaitra: de Viou à Berthilde, en passant par Vanes. C'est aussi un peu pour cela qu'il devient chevalier: défendre la veuve et les innocents, il ne peut pas faire autre chose: une éducation donnée par son père lui montrant la vie du peuple, tout en lui faisant savoir qu'il est plus que ça, l'a amené en fait à vouloir s'élever socialement, pour mieux protéger ceux qui souffrent.

Et ce sera là son grand dilemne: il veut protéger ceux qui souffrent, n'ayant pas pu protéger sa mère. Il va donc être de toutes les guerres, tous les combats, mettant sa lame au service des autres. Pour cette raison aussi qu'il intégrera la Licorne: à l'époque, en sortie de guerre de cent ans, ils sont nombreux, ceux qui souffrent. Et la France, perclue de douleur, se relève juste d'une longue période de guerre. Erwyn se fera le chantre de cette réunion du royaume. Il cherchera à devenir l'homme-lige du pouvoir, pour mieux aider le royaume dans sa réunification.

Mais en protégeant ceux qui souffrent, il en oubliera sa famille, et ceux qui l'aiment: il oubliera son fils, qui se réfugiera en Franche-Comté, et qu'il ne verra quasiment jamais, il en oubliera la première femme de sa vie, qui mourra malade de façon telle qu'Erwyn s'imaginera en etre responsable, et en oubliera la seconde, qui mourra elle-aussi seule, sur les routes, tuée par des brigands en Franche-Comté. Ses amis, Thamior qui mourra dans ses bras, Bralic et Matheus qui mourront seuls, et tant d'autres. Alors, il cherchera à se dédouaner, mais sera toujours écartelé entre lui et l'autre, en fait.

Doit-il se concentrer sur lui? Doit-il se concentrer sur les autres? Durant longtemps, il s'oubliera. Il aura peu d'amis, mais beaucoup de connaissances. Il sera en permanence tiraillé par ses morts, et son devoir. Tiraillé entre son passé, et son futur. Et il ne fera en fait que des choix le conduisant de plus en plus vers la dépression, par ce chemin.

Erwyn est donc un dépressif chronique à tendances suicidaires et psychopathiques.

(suite bientôt)

Biographie incomplète

Peu d'éléments subsistent aujourd'hui sur la vie du chevalier de Kylebonhamm, avant son arrivée dans le duché de Normandie. Aucun acte de naissance ou attestation de baptême ne subsistant (étant né avant le renouveau de la foi aristotélicienne), on ne peut dater sa naissance avec précision. Des témoignages de ses connaissances, on retira que le chevalier devait être né en Artois, à l'aube du XVe siècle, d'une famille assez pauvre (l'absence d'acte de naissance indiquant qu'il ne devait pas faire partie d'une famille noble). La première preuve réelle de son existence officielle fut lors des débuts des voyages de la confrérie des Town Pilgrims (Pèlerins des villes) qui sillonnèrent les routes d'Artois, de Champagne, de Bourgogne, de Normandie et de Bretagne entre 1420* et 1440*. Confrérie à but non lucratif, elle sillonnait les routes d'alors au mépris du danger pour s'arrêter de villes en villes et aider à leur développement économique et financier. On se souvient qu'alors les routes du nord de la France étaient elles aussi empruntées par des sorciers et brigands d'alors tels que Cmoi ou Maitrescapin qui mettaient à mal les villes qui voyaient leurs passages, les prévôtés étant très mal organisées comparées à aujourd'hui. C'était dans ces circonstances très troubles que les Pèlerins arrivaient, mettant leurs connaissances économiques pour certains ou leurs compétences artisanales pour d'autres au service de la ville dans laquelle ils séjournaient. C'est là où les interrogations subsistent sur le rôle réel du chevalier au sein de cette confrérie: il n'avait pas en effet le charisme de Carl_le_viking ou de Thamior, ni les dons pour l'économie de Zerwan' ou Spamm, ni même les connaissances en gestion de Raven. On se questionne donc toujours aujourd'hui sur le rôle de ce guerrier à leurs côtés, mais les hypothèses les plus suivies actuellement seraient qu'il aurait été, avec Carl_le_viking, l'un des personnages guerriers de la confrérie, mettant ses quelques connaissances au service des villes.

On le retrouve donc pour la première fois à Joinville, après le pillage de la ville par le sorcier Cmoi, où il organise le marché du village sous la direction de Thamior d'Imbleval.

Mais c'est en Normandie, et plus particulièrement à Lisieux que le chevalier commencera à faire parler de lui. Jeune homme de 20 ans, il se fait embaucher alors pour devenir lieutenant de la prévôté, poste qu'il occupera pendant de nombreuses années. Mais à peine installé retentit l'appel de Dieppe, ville prise par l'Artois comme chacun le sait. Partant de Lisieux avec les autres pèlerins, il ira jusqu'à Dieppe combattre l'Artois (avec l'échec que l'on sait). Vaincus, les normands refluent, laissant le terrain à l'Artois qui ne rendra la ville que des années plus tard. C'est après cette participation que le jeune homme de naissance artésienne se rendra auprès d'un groupe de chevaliers naissant, qui venait de se créer sous la houlette de Frèrenico, de Hubert et de Scinarf: les Chevaliers de la Licorne. Il intègrera l'Ordre au grade d'écuyer en même temps qu'Amoulesolo, célèbre "tyran" (maire) de Honfleur et duc de Normandie. Il y gravira tous les échelons, devenant tout d'abord chevalier, puis prenant la tête de la branche des légistes avec le grade de Lieutenant-Commandeur quand ce même Amoulesolo deviendra le 2e Grand Maistre de la Licorne. Il participera aussi de façon active à la vie politique normande, fidèle partisan de Phooka puis de Thamior, puis d'Helric, militant pour que Dieppe soit rendue à la Normandie. Il sera l'une des têtes pensantes de la prise de Bertincourt à l'Artois en représailles, quelques années après la prise de Dieppe. Il s'opposera aussi de façon publique à la croisade contre le phookaîsme qu'initieront Albert de l'Epine, connétable de Champagne d'alors, et Caedes, le célèbrissime duc de Champagne. Paradoxalement, il sera connu comme étant un proche de la duchesse Catherine de la Fère dite "Tsarine", seconde épouse du duc.

Au niveau religieux, le chevalier ne brille pas par sa piété aristotélicienne. S'opposant comme exposé plus haut à la croisade anti-phookaïstes, il s'opposera aussi de nombreuses fois au cardinal-inquisiteur Jarkov. Il n'est pourtant pas paru comme un opposant ouvert de l'Eglise Aristotélicienne, puisqu'aucune procédure d'excommunication ou d'anathème ne sera jamais lancée contre lui. Sympathisant phookaïste, il n'ira jamais semble-t-il jusqu'à la conversion, même si d'anciens normands de l'époque pencheraient pour une conversion secrète du chevalier à la doctrine de Phooka.

Après une première opposition économique entre le duché de Normandie et le duché de Bretagne, le chevalier quittera Lisieux (où il y aura été un temps maire) pour Rieux avec Carl_le_viking et les autres pèlerins, où ils s'établiront quelques temps.

C'est à cette époque qu'il fera la connaissance de Vanessa, baronne d'Etreham et épouse d'alors d'Elgrande d'Imbleval, connaissance dont naîtra un amour. Durant plusieurs années, le chevalier ne quittera guère la Normandie, oscillant entre Bayeux (lieu de vie de Vanessa) et Rieux, où il n'occupera aucune fonction politique connue. C'est à cette époque qu'il deviendra chevalier d'Inzinzac Lochrist de façon assez mystérieuse. Mais l'hérauderie française et bretonne n'ayant jamais contredit l'acte, l'attribution du petit bourg breton au chevalier ne sera jamais contestée.

Il partira aussi de nombreuses fois à cette époque, en Limousin où éclata alors une crise dûe à un déplacement de troupes du duc Méphistophélès, en Bourgogne lors de la guerre contre les teutons, en Poitou lors d'une crise politique. Durant plusieurs années, le chevalier de la Licorne sera sur tous les fronts. Et c'est à cette époque où, Amoulesolo se retirant d'une part de la politique normande et d'autre part de la chevalerie, que le choix du 3e Grand Maistre de l'Ordre se fera, entre 3 prétendants: le duc Thierry d'Azayes, le vicomte Hubert-Félix Fauconnier dit "Bralic" et le chevalier. Ce sera finalement, au terme d'une succession dont les termes ne nous sont pas parvenus, le duc Thierry d'Azayes, alors duc d'Argenton, qui deviendra le 3e Grand Maistre du premier ordre de chevalerie du royaume. Celui-ci nommera le chevalier comme capitaine de l'Ordre, fonction qu'il occupera jusqu'à sa mort. Le chevalier devint alors son bras droit à la direction de l'Ordre, et endossa les célèbres gantelets d'airain. Il devint aussi, par ce biais, le Maistre de Cérémonie de l'Ordre.

La baronne Vanessa ayant annulé son mariage avec Elgrande, les deux tourtereaux partiront pour le Languedoc, où ils s'occuperont tous deux de deux fonctions importantes au sein du conseil de régence dirigé par ce même Thierry d'Azayes: Vanessa deviendra Baillie, et Erwyn prévôt. Il organisera alors les premiers lieutenants de la prévôté, et jettera les bases de la prévôté actuelle. C'est au mois de mai de l'an de grâce 1445* que Vanessa viendra à mourir, des suites d'une longue maladie. Les sources historiques indiquent alors pendant de longs mois un renoncement du chevalier à toutes ses fonctions, conséquence assez parlante du choc qu'il avait dû subir. C'est l'année suivante que le chevalier reviendra en politique, avec une liste emmenée par Alandaros de Valincourt qui parviendra au pouvoir, l'amenant à devenir simple conseiller comtal.

Peu après, l'intervention ratée de la Licorne en Franche-Comté visant à solder la crise politique, puis la première guerre en Bretagne virent le départ du chevalier du Languedoc, où il ne reviendra jamais. Il s'installe alors à Vendome, duché de Touraine, avec suivants et bagages. C'est à cette époque qu'il fera la connaissance de Diego, jeune homme qu'il prendra sous son aile et dont il fera son écuyer.

L'échec de la première guerre bretonne, achevée aux portes de l'Anjou, verra le Capitaine se recentrer sur l'Ordre de la Licorne, qu'il remaniera en profondeur pour une meilleur opérationnalité, avec l'aide du vicomte Bralic et du duc Rassaln, ainsi que du seigneur Deny. De plus, c'est à cette époque que l'une des écuyères de la Licorne, Isis, femme du comte Shivou d'Aubagne, demandera au chevalier de devenir le parrain de leur fils, Valandil. Il se prêtera au jeu de bonne grâce, et emmènera Valandil peu de temps avant ses 8 ans pour le former en tant que chevalier à la forteresse que l'Ordre de la Licorne avait reçu plusieurs années auparavant, à Ryes (Normandie). Le jeune homme, ainsi que Diego, suivront le chevalier dans tous ses déplacements.

Durant plusieurs années, de Ryes à Vendome, en Artois et en Franche-Comté, le chevalier ne cessera de se déplacer, faisant de nombreuses fois le tour du royaume de France. C'est lors d'une rencontre avec l'ordre des Amazones (nouvellement Ordre de la Dame Blanche à l'écu vert) que le chevalier rencontrera Berthilde. Femme de Matheus et de Bralic, deux vieux amis du chevalier, il n'en tombera pas moins encore une fois amoureux. Et c'est en 1451*, à une date inconnue, que cette femme disparaitra à son tour. Aucune sépulture officielle n'a été trouvée la concernant. Mais des lettres échangées au sein de Ryes montrent que plusieurs chevaliers en seraient partis peu de temps après, pour une destination inconnue. On apprendra, beaucoup plus tard, qu'il devait s'agir d'un endroit en Franche-Comté, le vicomte Bralic ayant séjourné blessé en ses terres de Montbarrey et la Haute Chancellerie impériale ayant notifié à l'époque l'entrée de troupes françoises hostiles, que l'on peut légitimement imaginer comme étant le groupe des chevaliers de la Licorne. Nul ne sait quel fut le résultat de cette entreprise.

A l'époque, il devint l'un des premiers Gardes du Corps Royaux, sous la direction d'Urbs de Serves puis de Morgennes de Mortain. Il fit notamment partie des préposés à la protection du souverain lors de son mariage avec la marquise Catherine-Victoire. Mais des registres de la forteresse de la Bastille, retrouvés à la révolution, notent dans leurs premières pages la présence d'un "W.35" dans leurs géôles. Les deux informations, ne pouvant être démenties ni l'une ni l'autre, sont toujours aujourd'hui sujettes à caution.

En 1455, le chevalier participa à la guerre des 100 jours contre la Bretagne, et fut notamment présent sur les remparts d'Angers lors de la prise de la ville par les troupes royales. Mais on perd sa trace peu de temps après, sur les routes de Normandie. Le jeune Valandil reviendra à Ryes, seul, annoncer sa mort face à un groupe de brigands. Mais nul corps ne sera jamais retrouvé correspondant à son signalement.

Le chevalier aura été connu pour avoir été l'homme-lige de la reyne Mllelafée puis de Catherine-Victoire, et pour ses nombreuses connaissances des sphères politiques et militaires du royaume.

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  •  : ( NOTE HRP: Toute date est soumise à caution: les RRs se déroulant sur du temps "réel", LJD Wanou35 a toujours été sceptique face à des crises politiques d'une semaine ou des guerres d'un mois. Il a donc étendu sa narration du personnage de ses 16 ans (date de création du personnage) à ses 53 ans (date de mort du personnage). La datation jusque là est très élastique, et dépend de beaucoup de la vision d'un joueur. Mais elle suit globalement une donne plus ou moins uniforme: 1 mois IG correspond à 1 an RP du personnage.

Elle ne pourra être modifiée tant que les admins n'auront pas imposés un calendrier et un temps RP fixe. Merci de votre compréhension. )

Inspirations du personnage

Kenshin "Battosai" Himura (Kenshin le vagabond), Don Diègue (Dom Juan), Conrad de Marbourg (IIIe Testament), Obi-Wan Kenobi (Star Wars), FitzChevalerie Loinvoyant / Umbre Tombétoile (L'Assassin Royal), Roméo Montaigu (Roméo & Juliette), Bragon (La Quête de l'Oiseau du Temps), etc.

Bases de travail RP

Ce personnage est la résultante d'un lent travail de construction RP. Comme on construit une maison, ce personnage ne s'édifia pas de lui-même. Il lui fallut des bases, des fondations.

Sa principale fondation est une question que nous nous posons tous, un jour ou l'autre: A quoi sert la vie? Quel est le sens de la vie?

J'ai donc décidé d'y apporter ma réponse, contestable et discutable sur bien des aspects. Une réponse qui me satisfaisait et pouvait donner envie au lecteur de se poser la même question. La première de toute les bases fut sa construction en temps qu'enfant, jusqu'à l'âge de ses 16 ans. Il est apparu intéressant tout d'abord qu'il soit un peu tiré de conte de fée. Tout personnage a cette part d'humain que nous avons tous en nous, mais il est toujours plus que cela. C'est pour cela j'ai créé une histoire d'amour: celle de Muron of Kylebonhamm, fille d'Eilinn et de Brendan of Kylebonhamm, petits nobles bretons sans le sou descendants d'une famille écossaise qui avait suivie William Wallace dans la lutte, et de Jean Bunois, paysan artésien sans le sou mais idéaliste et rêveur. C'est de l'union de la noblesse et de la servitude, de l'union de l'idéalisme et du courage, de l'indépendantisme farouche et du besoin de mieux qu'est né Erwyn. Coupé entre les deux mondes, il ne découvrira que très tard qu'il est noble de sang partiellement. Et l'intérêt sera qu'il aura alors compris que le sang n'est rien. Il n'est que le reflet de ce que de lointains ancêtres ont voulus pour lui, mais non ses actes propres, ni sa volonté personnelle. Il aura compris que la noblesse est de coeur, et non de sang. Mais il lui aura fallu traverser quelques épreuves pour en arriver là.

La seconde base de travail fut celle de l'honneur. Erwyn est un personnage chevaleresque, dans tous les sens du terme. D'une part parce qu'il paraissait nécessaire de montrer et d'incarner l'honneur dans ce jeu. D'autre part parce que le but, à partir de là, était réellement de montrer en quoi l'honneur, en tant que garde-fou de l'homme, était nécessaire plus que jamais dans notre société moderne. Dans une société où, comme aujourd'hui, chacun est tourné vers sa petite récolte, son petit champ, ses petites envies, il existe des hommes qui combattent, luttent, et parfois meurent, seuls et oubliés de la plupart, pour que nous puissions vivre ainsi. Pour que nous puissions simplement continuer à vivre. C'était du groupe de ces oubliés, de ces hommes qui se battent sans attendre rien en retour qu'Erwyn devait faire partie. Il devait représenter l'aspiration de l'homme à un monde meilleur, ce monde qui supplante les pays, supplante les religions, où tous les hommes sont frères, libres et égaux. et le but était de montrer que, d'une certaine façon, c'était par l'honneur que l'on pouvait y arriver. Comme ces samurais qui se battaient à coups de sabres, ces chevaliers combattant à l'épée, qui chérissaient plus que tout l'honneur. Ainsi, même dans ce monde où l'on peut tuer des milliards de gens en appuyant sur un bouton, il paraissait primordial que l'on n'oublie pas que tous, nous venions de là. De cette culture de la guerre, du combat. Non en tant que boucherie, qu'abomination, mais en tant que moyen pour l'homme de se dépasser.

La troisième fut le voyage. Je ne voulais pas d'un personnage qui reste sagement dans son champ. Je voulais un personnage qui aie envie de changer le monde, d'une part parce que c'est lié à son histoire, et d'autre part parce que je voulais ajouter à sa légende ainsi. Tous, nous sommes émerveillés par la beauté du monde, par les émissions de Nicolas Hulot ou Yann Arthus Bertrand. Et tellement peu nous sommes à tout lâcher, et à vivre pleinement ce voyage, en fait. J'ai voulu rendre cela: la vie d'un errant. De quelqu'un sans terre, sans attaches. Qui ne transporte que ses possessions sur lui. Qui est constamment sur les routes, avec les rencontres que cela implique. Je voulais inviter le voyageur qui a soif d'aventure, en nous, à suivre le mouvement. Et à peut être regarder d'un autre oeil le petit confort dans lequel nous vivons, et dont nous ne voulons pas sortir. Car combien qui me lisent, pensent pouvoir un jour tout lacher, prendre un sac à dos et un appareil photo, et partir à la découverte du monde? Par le voyage, je lui ai inventé un mode de vie: ce sempiternel canasson bardé de métal sur lequel il se trimballe, ce cheval de bât qui a autant de matériel qu'un colporteur du far west sur le dos, ce campement qu'il s'installait, rudimentaire et proche de la nature à la fois, avant de s'endormir. Ses joutes, où il combattait avec une armure faite de bric et de broc, avec des morceaux de métal récupérés sur les champs de bataille de France et de l'Empire. Et cette réflexion, toujours, sur ce qu'est une maison, le chez soi. A vrai dire, où sommes nous chez nous? Pour certaines personnes, qui ont voyagé, c'est le monde, chez eux. Et je pense que ça leur amène un point de vue différent sur les évènements du siècle.

La quatrième pierre de ces fondations fut le combattant. Je (LJD Wanou35) voulais un personnage type roman, dont les pérégrinations auraient été appréciées par le plus grand nombre. C'est pour cela que j'ai choisi le guerrier comme base, aussi. Nous sommes tous plus ou moins dans un certain esprit "du pain et des jeux!". Quand l'on regarde le football, les films d'action américains, ou bien seulement quand l'on se réunit pour observer une bagarre dans les cours de récré. Je voulais un personnage qui ait une philosophie de vie, une philosophie du combat. Et c'est ce que, je crois, j'ai réussi à lui donner: avec ses "items", ses gantelets, son épée, son mantel, je pense avoir réussi à en faire un personnage unique. Et c'est sûrement de cela dont je suis le plus fier.