Aleanore Jagellon Alterac
Aleanore Jagellon Alterac, plus connue sous le nom de l'Etincelle (Limoges, 1440 - Nogent le Rotrou, 19 septembre 1458 ), était Dame de Concèze et Thias mais aussi Intendante aux Menus Plaisirs de la Cour. Fille aînée et bâtarde de feu Jacques Rochegarde, Comte de Carbonnières, Baron de Sornac, Chevalier de Châtenay et Seigneur de la Vallière et de Marie Alice Alterac, Pair de France, Vicomtesse d'Arnac Pompadour, Baronne d'Eymoutiers et Saint Julien le Chastel, Dame d'Igny, elle fut adoptée par Flaiche Alterac, suite à son mariage avec sa mère. Elle était la sœur de feu Arthur Jagellon Alterac, feue Maeve Alterac et Merlin Alterac. Auto-proclamée fiancée d'Eusaias de Blanc Combaz puis promise à Aldebbarant Ypriex, elle adopte officieusement les enfants du premier : Griotte, Cassian et Alycianne de Blanc Combaz. Elle décède à l'âge de dix-huit ans d'un suicide suite à son excommunication.
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De l'Histoire d'une Vie
L'enfance d'un Papillon
Née bâtarde et jumelle, Aléanore vit paisiblement en Limousin et la Marche avec sa mère et son frère jumeau Arthur, petite enfance entrecoupée de douceur, avec une ombre au tableau, un père qu'elle ne rencontrera qu'une unique fois et dont les seuls souvenirs qui lui restent sont un médaillon qui ne la quitte jamais et une passion pour les papillons. Une mère chevalier et ravagée, un nouveau père qui s'attache à tout faire pour être aimé, un frère qui s'exerce à ne rien montrer de ses sentiments si beaux soient-ils, et une naissance. Une flamme. Sa Flamme, Maeve naît et le monde d'Aléanore en est bouleversé. Il faudra vivre à plusieurs, partager l'amour maternel immense mais à la présence si clairsemée.
A l'âge de dix ans, les deux aînés sont envoyés pour faire leur éducation, religieuse entre autres, Arthur dans un monastère, Aléanore dans le Couvent des Carmes de Limoges. Son frère jumeau trouve la mort des suites d'un refroidissement, laissant une plaie béante dans le coeur de sa mère venant de perdre son propre frère et causant à Aléanore, une douleur vive qu'elle cache aux yeux de tous en prétendant se réjouir du fait que son frère est rejoint le Très-Haut. A compter de ce jour, Aléanore se jettera à corps perdu dans la religion, priant avec ferveur pour le salut de l'âme de son père, de son oncle et de son frère, tous trois décédés. Au couvent, confiée dès son arrivée aux soeurs converses, elle passe sous la tutelle de la Mère Supérieure, et partage son enfance entre le couvent et les métairies des soeurs, apprenant ainsi la bonne tenue d'un domaine. Aléanore reçoit une éducation où le maintien, la danse, le chant, la musique et le paraître occupent l’essentiel de son temps et ne bénéficie d’aucune instruction politique. A douze ans, elle maîtrise le chant à merveille et s'illustre dans la chorale du couvent.
Douze ans, l'âge des folies, après avoir aperçu une soeur s'adonnant au plaisir de la chair avec un cierge, Aléanore et trois autres novices dressent un bûcher improvisé pour immoler la pêcheresse. Un rêve prend forme lentement dans son esprit, atteindre la majorité, prendre le voile et devenir Grande Inquisitrice.
Une vie après le couvent
Quatre longues années au Couvent des Carmes de Limoges, quatre années sans voir sa famille et voilà que sa mère et son père lui reviennent pour la sortir des murs monastiques. A quatorze ans, Aléanore découvre alors la vie telle qu'elle ne l'a jamais vu, les hommes, les femmes, les conflits que créent la politique. En Limousin et la Marche, elle rencontre des personnes, se créent des rêves, fait des promesses qui seront peu ou prou tenues dans l'avenir. Elle y apprend le baiser avec Karyaan, elle goûte à la joie malsaine de pousser les gens dans leurs retranchements mais de se les attacher, en garde un souvenir impérissable, Jules et ses mèches rousses. Et surtout, elle fait la connaissance d'un garçon qui erre à la recherche d'un chevalier : Cassian et d'un futur vassal de sa mère : Eusaias de Blanc Combaz.
A Eymoutiers, elle retrouve sa soeur dont elle n'avait plus de nouvelles depuis son entrée au couvent, les filles Alterac ont grandi, et suite à l'ennoblissement d'Eusaias par sa mère, elles se séparent de nouveau, l'une rejoignant la Lorraine et son promis et l'autre gagnant aux côtés des siens la Bourgogne, Terre des Géants, Nid du Balbuzard. Balbuzard dont elle s'éprend, doucement, comme savent seuls le faire les coeurs innocents.
Des étincelles ..
Les années passent et ne laissent aucune trace sur l'Etincelle, si ce n'est un port plus altier encore qu'il ne l'est déjà. Seize ans, et cette promesse d'épouser un jour Eusaias, à un détail près : Ses parents s'y opposent. Et il lui semble du haut de ses seize printemps que ses parent s'opposent à beaucoup de choses : ses rêves de devenir Grande Inquisitrice, ce mariage, ses goûts pour la Question. Elle fugue.. Pas bien loin en vérité, mais elle fugue pour l'effet. Gaspard de Nerra-Viverols, son "frère de lait" la retrouvera sur la route de Cosne, et avec son père et une équipe composée d'Eusaias, Rochefort et Cassian, ils iront sauver Marie Alice qui s'est calfeutrée à l'intérieur d'un couvent. Mère délivrée, elle tente l'intentable ramener un climat de confiance et de bonheur au sein de la famille en achetant un chien pour Cassian et elle-même. Le sien sera à son image : racé, élégant et petit..
De refus de ses parents en disputes avec son promis, Aléanore craque et au Palais des Ducs de Bourgogne, elle rencontre Fitzounette de Dénéré-Penthièvre qui lui propose de s'engager à son service. La proposition est tentante et elle l'accepte, un départ pour les Croisades ? Qu'importe, elle ira. Et de prévenir les parents. L'heure des joies, des sourires, une soirée en taverne qui aura marqué les esprits, puisqu'entre temps, Maeve est rentrée en Bourgogne, accompagnée de Leandre, et que de nouvelles rencontres ont été faite, notamment Alycianne et Karyl, enfants attachants au delà du raisonnable. Une soirée mémorable qui précède le départ pour le Saint Empire des Germains où elle doit rejoindre Fitzounette et Kilia pour prendre son poste. Des croisades inutiles au demeurant, qui laisseront un goût amer dans la bouche de l'Etincelle qui en profitera pour cueillir des edelweiss et rencontrer un jeune garçon pour le moins adorable : Grimoald de Montmorency, de chansons en rire en taverne, leçons de bonne conduite devant les Grands du SRING, une complicité qui fait place à la froideur réservée aux étrangers, elle trouve en Grimoald la figure fraternelle qui lui manquait. Les voyages forment la jeunesse.
Et les retours sont brûlants, car quand elle rentre en Bourgogne avec la suite angevine, elle retrouve son fiancé éconduit qui ne l'entend pas de cette oreille. S'ensuit une nuit atroce dont les seuls témoins sont les quatre murs d'une chambre insalubre dans un bouge, et Aléanore rejoindra l'auberge où logent les angevins en pleine nuit. La folie la gagne, trop de déceptions et de douleurs pour un être si jeune, et l'oubli lui sera fourni par la Duchesse de Chasteau-en-Anjou, en qui Aléanore verra la clé de tous ses soucis : La fuite en Anjou pour préparer une vengeance à la hauteur de celui qui aura contribué à sa folie. A Mâcon, elle rencontre une Meyre et un blond, elle apprend le mensonge quand il l'appelle "pucelle", elle apprend la simplicité quand elle se retrouve à partager sa chambre dans une auberge toute simple avec sa chienne. Au revoir Bourgogne, Bonjour Anjou.
La découverte de la haine
Sauvée par la Mère d'Anjou, Kilia de Chandos Penthièvre à Mâcon, Aléanore rejoint l'Anjou et plus précisément, Chasteau-Gonthier où elle doit attendre Fitzounette de Dénéré-Penthièvre. Anjou qui voit arriver en son sein, une jeune fille brisée et bien décidée à reprendre ce que le Balbuzard lui a pris, à savoir le goût de vivre. Les va et vient ne cessent plus à Chasteau-Gonthier où elle découvre la haine dans toute sa splendeur, mais aussi l'Oubli qui pallie au manque d'activité qu'elle remplit par des retrouvailles et des rencontres, la Zoko Aeternam et son lot d'individus atypiques, Jules qui la revoit et s'étonne de la trouver si pâle, Karine qui la rencontre et s'étonne de découvrir une jeune fille si maigre, Maleus qui lui parle de sa mère et lui offre un présent à la hauteur de ses desseins, l'Egorgeuse qui ne quittera plus le dessous de ses jupons, Eikorc de Nerra.. Oncle de Gaspard, à qui elle demandera de lui apprendre à tuer, un échange de bons procédés qui lui voudra de promettre de tuer trois êtres humains.. Trois morts de plus qui s'ajoutent au tableau déjà important de la jeune fille.
Mais la rencontre surtout de trois hommes, trois hommes qu'elle dépêche en Bourgogne pour le tuer, des trois hommes, il n'y en aura qu'un qui survivra, l'Araignée. Mais loin de la haine, il y a la jeune fille, l'amoureuse des jolies choses qui s'éprend d'une blonde lectouroise et d'un velours bleu nuit qui leur vaudra une belle dispute et le début d'une belle amitié. L'arrivée d'Alycianne et Natsuki qui bercent de rires et de joies une vie pourtant bien triste. Un rappel de sa mère qui l'enjoint à gagner Eymoutiers, il est temps de grandir pour l'Etincelle qui plie l'échine devant sa mère et nouvellement Suzeraine.
Dame de Concèze, Dame aux Framboises, framboises qu'elle décide de cultiver avec ferveur, d'en faire sa marque de fabrique, comme de la devise qu'elle fait sienne avec sa sa soeur : Alterac, parce que nous le valons bien.
De l'orgueil que rien ne peut faire taire, de la haine qu'on voue à quelqu'un, de l'amour d'une mère, elle ne sait ce qui l'importe et vient tuer dans l'oeuf les retrouvailles joyeuses d'une cérémonie d'ennoblissement. Dame de Concèze, Dame aux Rancoeurs..Un secret gardé et une mère fâchée. Le retour en Anjou se fait ressentir et avec lui, la promesse de venir bien vite à Concèze.
L'indépendance
L'Anjou, terre des Buses où une immigrée limousine trouve un refuge, trouve des amis. Mais où elle retrouve aussi ses racines, en quittant l'Anjou un instant pour retrouver le Limousin, pour gagner Concèze en compagnie d'une petite Rouge et d'une grande Bleue. Concèze, sa terre de cocagne, sa terre de framboises qu'elle n'aura de cesse de rendre grande, de rendre belle. La petite Aléanore est morte, la Dame aux Framboises est née.
Et avec elle, la naissance d'une relation pour le moins houleuse, la rencontre entre la bâtarde de Rochegarde et l'héritier de Fauconnier, lesquels seront devant témoins vassale et suzerain après une discussion à bâtons rompus auprès du cheminée limousine. Thias, succursale de Concèze mais pas que, les chênes recouvrant les terres vides de toute civilisation autre que paysanne, sont rognés par la gale, la gale qui fera sa fortune et celle de son suzerain pour le noir qu'ils en feront. Béatrice a le Lauragais, Béatrice a le bleu, Aléanore aura Thias et le noir. Limousin chéri qui recèle plus de joie que de tristesse. Limousin chéri où elle reçoit des individus pour le moins peu scrupuleux : Les Fauchards en la personne de Karine et Burrich, ainsi que toute leur troupe qui sera hébergée en Concèze. Marquée d'une couronne sur l'avant-bras, marquée au fer rouge d'une bague sigillaire qui fera office de scel, de signe entre eux. Elle pourrait s'en vouloir et vouloir prier, elle pourrait et, c'est pour cette raison qu'elle gagne la Capitale pour se réfugier dans les bras de Notre-Dame, pour cette raison et aussi pour se refournir en thériaque, un vice qui ne la quitte plus au même titre que l'alcool, et c'est tant mieux, car c'est à travers ces vices qu'elle rencontrera Agnès de Saint Just, Comtesse pervertie par l'alcool mais pas encore par la drogue, compagnes d'infortune, amitié entre une bourgeoise qui a bien réussi et fait son trou dans le monde cruel de la politique, et une bâtarde de noble qui s'enferre dans l'ivresse et l'oubli. Et de nouveau l'Anjou qu'elle gagne et qu'elle aime pour l'amour de ceux qui y sont.
C'est l'Anjou qui sauvera Aléanore, parce qu'elle se réfugiera dans la politique sans y vraiment rien comprendre. Une politique qui lui apporte beaucoup, puisqu'en tentant de monter sa propre liste ducale, la RAME, Aléanore en visite à Paris y découvre de nouveaux talents, Ella Durée, pâtissière émérite mais aussi Coco Flanelle, maquerelle et dealeuse à ses heures perdues, amatrice de tenues plus masculines que féminines. La mode n'a pas de limites même pas en politique, et pourtant si, puisque sa liste ne gagne pas et qu'elle rejoint les rangs des conseillers ducaux sous le règne de l'Imperator : Aurelien. de Penthièvre. Le début d'une grande folie, le début d'une ère nouvelle pour l'Anjou qui voit naître l'Angevinisme et le début de l'acharnement de Clodeweck de Monfort-Toxandrie pour la race angevine. Qui aurait pu croire qu'appartenir à un conseil serait synonyme de compromission de la foi. Et pour cause, en se rendant à Rome, Aléanore y rencontre Wilgeforte de Torreta-Granitola, qui la voit en confession, l'âme plus pure, le coeur plus léger, elle rejoint l'Anjou où elle se retrouve invitée à un procès de l'Inquisition. La vie est injuste n'est-ce pas ? Procès qui n'aura aucune suite immédiate, au plus grand bonheur de l'Etincelle qui voit là, un signe du Très-Haut, son âme n'a rien à se reprocher.
La politique s'achève là pour Aléanore, et c'est une annonce agréable qui la trouve à Château-Gonthier, qui la porte en Armagnac et Comminges où elle sera témoin de l'union d'un Albizzi et d'une Blanche, le Sud qu'elle ne cessera jamais d'aimer, grâce ou sinon, à travers eux. Mais déjà une nouvelle qui la fait rejoindre l'Anjou. Sa Duchesse est redevenue Duchesse d'Anjou, et Aléanore se doit d'être là. Et peu s'en faut, puisqu'elle assistera à son premier accouchement, le jour-même de l'allégeance des nobles d'Anjou à Fitzounette, laquelle accouche de sa puinée, Yolanda Isabel, sur le trône des ancêtres angevins. L'Anjou mouvementée, elle la quitte, elle s'en libère petit à petit, gardant en elle, les joies de son coeur à penser à eux. Son meilleur ennemi, Leandre et une amie, Estrella, mariés et parents, Aléanore devient marraine de la fille du Bâtard le plus riche du Royaume et de la Bâtarde d'un mercenaire, Aurélie Madelyn Aella Zelda de Valfrey est née, et à elle, la lourde tâche de guider ses pas.
Elle la quitte pour rejoindre Paris où elle se retrouve face à Nebisa de Malemort, face à la Grande Chieuse, une inimitié entre elles qui n'alterne pourtant pas la motivation de la jeune fille et l'espoir de la jeune femme. Aléanore devient, au grand désespoir de chacun, Intendante aux Menus Plaisirs du Louvre, et ce n'est pas une mince affaire, puisqu'il s'agit de s'amuser et de faire se remplir le Louvre des nobles qui l'ont oublié. Et c'est ainsi à Paris qu'elle rencontrera Eilinn Melani, enfant éplorée par la mort de sa mère, et comment console-t-on une enfant ? On l'amène chez Ella Durée. Et hasard ou pas, les deux jeunes filles se rendent aux mêmes mondanités.
Bolchen, des festivités organisées par Béatrice pour trouver épousée à son cousin Aymeric de Saunhac. Au cours desquelles, elle rencontre Jehanne Elissa de Volpilhat, amie et confidente d'Eilinn, et pour cause, un éclair de génie qui lui fait réaliser qu'elle n'a rien d'une fiancée, et la fait prendre la place de chaperon pour les deux pucelles, lesquelles sont amenées au devant de Béatrice. Béatrice, mariée, titrée, ronde de plusieurs mois, Béatrice qui a tout réussi depuis la fois où elles se sont vues au Bal du Louvre, depuis sa fuite. Béatrice qui est parfaite et qui pourtant, lui jette un regard et la prend sous son aile. Elle y rencontrera Clémence de l'Epine, ou les débuts d'une amitié pour le moins controversée, qui naîtra dans la chapelle de Bolchen au détour d'une conversation sur les frères jumeaux morts trop tôt et laissant à leur suite des soeurs trop fragiles mais fortes pour eux. Clémence, la cousine d'Isaure de Beaumont-Wagner qui se révèle être une amie de Cassian mais à cet âge-là, on se garde de dévoiler ses amitiés. Toujours est-il que la petite Wagner se retrouve à la demande d'Agnès de Saint Just et de son départ du Collège Saint Louis où elle étudie avec Cassian, sous la garde d'Aléanore qui s'acharnera à lui donner un semblant d'éducation musicale.
Le destin s'acharne
L'été arrive, et l'été, cela se passe entre amis. Et l'été de ses dix-sept ans est consacré à des voyages à travers le royaume de France.
De l' Alençon où elle rencontre un vieil homme amer du temps qui passe, Aldebbarant Ypriex, un homme à qui elle tente de rendre le sourire, un homme qui partage sa passion pour les chevaux, et pour preuve, le sien vient de l'élevage de percherons de Nogent-le-Rotrou, havre de paix et de soulagement pour un coeur fatigué. Des promesses et de la tendresse plein l'âme, elle quitte le Domaine Royal pour gagner le Languedoc où des festivités sont annoncées à Cauvisson.
Et accompagnée là-bas de Cassian et Yolanda Isabel, elle retrouve ses amis et en rencontre de nouveaux dans des circonstances pour le moins dramatiques. Une erreur que celle qui la pousse à faire un caprice de plus, une arquebuse qu'elle fait venir à grands frais de Paris, une arquebuse qui lui coûtera l'ouïe puisqu' Aléanore devient sourde suite aux détonations de cette invention du diable. C'est une Hermine et une Lioncelle qui viennent la secourir en la personne de Gwenn-Ann de Walsh Serrant et Clémence de l'Epine, Clémence qui encore une fois la retrouve dans les pires dispositions qui soient, Clémence qui pourtant l'enveloppe de cette tranquillité qui est propre à elle-même. Gwenn, l'hermine rencontrée au bal du Louvre, la bretonne quand elle est française, la blonde quand elle est brune. Gwenn qui lui offre une main et un sourire, la lumière quand l'Etincelle vacille. Une amitié qui naît dans la souffrance, mais comment faire différemment quand il s'agit d'amitié entre la Bretagne et la France ? Convalescence dans la Vaunage, silencieuse parce qu'elle n'y peut plus rien changer et qu'ils ont tous bien trop pleuré, Gwenn, l'alter, Aléanore, l'ego, trop de différences et plus encore de ressemblances, Clémence, trop sage, et pourtant si forte, triangle ambigüe que celui-ci, qui fait découvrir à la bretonne, les joies des chouquettes à l'opium. Belles, jeunes et dépravées, voilà ce qu'elles sont, voilà ce que même la surdité ne peut altérer.
Déjà, il faut partir quitter la Vaunage pour reprendre tant bien que mal ses occupations au Louvre, contraignant tous et tout le monde à s'adapter à ce handicap, mais avec au coeur, ces liens qui ne veulent plus changer.
Et pour cause, alors qu'elle annonce à tous son mariage avec Aldebbarant Ypriex, Clémence lui fait parvenir l'annonce de son ennoblissement par Béatrice. Avant Nogent-le-Rotrou, c'est donc Chablis qui est gagné. Chablis où il faudra avouer à Béatrice qu'elle est diminuée, qu'elle n'est plus la même, Chablis pour lui demander d'être le témoin de cette union, elle qui représente la sagesse qu'elle n'a jamais su avoir. Chablis encore parce qu'il y a Décize, et que l'indécise Lioncelle se morfond de ne plus pouvoir piquer de ses attaques la délicieuse Etincelle.
Nogent-le-Rotrou, où les prémices d'une union qui promet d'être parfaite, un évènement à ne pas louper, un évènement qui réunit la noblesse de France, de Bretagne et d'Empire aussi, un évènement qui tourne au drame quand le marié reste cloîtré dans sa chambre et que la mariée s'enfuit avant même d'entrer dans la Chapelle après avoir compris que cela ne serait pas.
La Chute du Papillon
Après son mariage avorté, Aléanore reste recluse à Nogent le Rotrou avec pour seule compagnie, l'aînée des Blanc Combaz, les filles d'Aldebbarant et les domestiques, le duc étant occupé avec l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. Une vie simple, livrée à elle-même, avec son échec pour seul avenir, Aléanore reçoit alors l'annonce de son excommunication comme une catastrophe.
A dix-huit ans, les excès des deux années précédentes ont ruiné une santé déjà bien mise à mal par l'humidité de l'Alençon, Aléanore voit cette exclusion de la communauté aristotélicienne comme un signe du Très-Haut. Elle n'aura de cesse de rencontrer les personnes qui ont marqué sa vie, sous le prétexte d'un départ pour la Toscane, elle les réunit tous le 19 septembre 1458 à Nogent le Rotrou. A la suite de cette entrevue, elle est bénie dans la chapelle de Nogent le Rotrou par l'une des rares personnes consciente de ses desseins, celui qui aura compris derrière la placide résignation et le fatalisme, la détresse que ce rejet de la communauté aristotélicienne aura engendré, celui qui aura percé à jour celle qu'un homme aura détruit par une simple annonce, le seul homme d'église à qui elle ait fait vraiment confiance : Fitz d'Argentan.
D'opium et d'argent, de rêve et de sang, dans la chapelle de Nogent le Rotrou, Aléanore trouve la mort en se suicidant, lassée d'une vie qui l'a trop éprouvée, convaincue d'agir sous le commandement du Très-Haut, avec sa mort, la fin d'une famille : les Rochegarde, dont elle était la dernière descendante.
Découverte par Eusaias, elle est conduite en Bourgogne, puis à Paris en la Sainte Chapelle où une messe est prononcée pour elle, puis de nouveau en Bourgogne à Digoine où elle est enterrée selon les voeux écrits dans son testament.
Blason
Armes d'Aléanore : Écartelé en sautoir : en I et III de sable semé de fleurs de lys d'or, à la tour d'or maçonné de sablé adextré d'une crosse de même qui est de Thias, en II et IV écartelé en 1 et 4 de gueules plain et 2 et 3 d'hermine plain qui est de Concèze; sur le tout un écartelé en sautoir, au I et IV : tiercé en pairle, au 1, d'or à l'aigle bicéphale de sable, couronnée d'or, tenant dans sa patte dextre une épée de gueules, et dans sa sénestre un orbe du même, chargée en cœur d'un livre à la couverture d'azur chargé d'un orbe d'or, au 2, d'azur à l'aigle d'argent, becquée, languée, membrée, liée et couronnée d'or, au 3, d'azur, à l'homme d'armes armé d'argent, les éperons et la garde du fourreau d'or, tenant de la main dextre une épée du même, garnie d'or, brandie en fasce, dans la main senestre un bouclier d'argent à la croix alésée à double traverse d'or, monté sur un cheval cabré d'argent, bardé, houssé et caparaçonné du même, à l'orle de sable brochant sur la partition qui est de Jagellon, au II et III, de gueules à deux flèches cousues de sable en sautoir, surmontées d'une rose d'or, à l'orle de sable qui est d'Alterac.
Cry d'armes : J'adore
Devise : Alterac, parce que nous le valons bien.
Le Mythe
Le qu'en dira-t-on et ce qu'elle en dit
Elle a dit et elle en dit pas mal de bêtises
- « Le pardon se passe entre le Très Haut et vous, moi je suis la pour que vous vous rencontriez. »
- « J'en ai marre d'être riche.. Non, je déconne ! »
- « Je n'ai pas décidé de naître parfaite.. »
- « Je voulais porter plainte contre mes parents pour abus de beauté, puis je me suis résignée. »
- « Quand j’étais petite, je rêvais d’être une petite fille adorable comme les autres, puis j’ai compris que j’étais parfaite, et là, c’était le début de la fin.. »
- « Be Glorious Be Nore.. » Parce qu'Aléanore parle aussi anglois !
- « Les Doigts d'Or ? J'adore ! »
Ils ont dit et c'est pas mieux
- « Quand je pense à Hersende, je bande, je bande
Quand j'pense à Béatri(ce) je bande aussi,
Quand j'pense à Aléanore, mon dieu je bande encore,
Et quand j'pense au Poilu, là je ne bande plus...
La bandaison papa, ça n'se commande pas ! » - Grimoald
- « Aléanore, la souillon, elle est vicomtesse, j'vous rappelle et elle vous... Ouais... si, si... Elle vous emmerde... C'est exactement ça. » - Agnès de Saint Just dicte Gnia
- « Excellez-vous aussi bien dans l'art de la monte que dans celui de la désinvolture ? » - Clémence de l'Epine
- « Si l'Etincelle est prête, alors que tous l'admire... » - Alatariel du Bois doré
- « Vous le ferez, vous brillerez. N'êtes-vous pas l'Etincelle ? » - Béatrice de Castelmaure
- « Tá tú an-pale mo Spark. An-rogha maith, aibhsíonn sé do shúile. » - Gwenn Ann de Walsh-Serrant
Psychologies du Personnage
[à viendre]
Considérations Inutiles de la Joueuse
Note de la joueuse : Vous aimez Aléanore ? Vous pleurez sans vous arrêter depuis que ce personnage est mort ? Je ne peux rien pour vous, consultez. Néanmoins, si vous m'aimez et que vous êtes en admiration d'vant moi, je .. Ouais, non, là, non plus, je vois pas. Plus sérieusement, j'ai essayé de faire de ce personnage quelqu'un de détestable sous tout rapport, donc si vous l'appréciez, je vous conseille de vous faire soigner, cela ne peut que vous faire du bien.
Sources d'inspirations pour le personnage d'Aléanore : Gossip Girl, Closer (si, si), Britney Spears (pareil), le Diable s'habille en Prada, Coco avant Chanel, Audrey Hepburn
Sources
- Mon p'tit doigt qui m'l'a dit, édité par Marie Astrid, coll. « Les radasses au pouvoir », 2010.
- En 1458, parurent en format poche, les mémoires de l'Etincelle, Mémoires d'une Radasse, contenant nombre de conseils de beauté, d'adresses de fournisseur et autres informations infiniment précieuses sur la vie de la jeune femme.