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De Wiki de l'histoire HRP des RR.
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Grandes armes

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Enfance et jeunesse clermontoise

Cadet de la famille d’Albret, fils de Charles I, Seigneur d'Albret, Comte de Dreux, Vicomte de Dax, de Maremne, de Tartas et seigneur de Nérac et Connétable du Royaume et de Marie, Princesse de Bois-Belle, Comtesse de Guînes et Dame d'Argent, de Blois, de Boisbelle, de Chalucet, de Champagne, de la Chapelle des Aix-dam-Gilon, de Château-Meillant, de Chisay, de Clermont, de Corberia, de Craon, de Dun-Le-Roi, d'Espineuil, de Lussac, de Montrond, d'Orval, de Prahec, de Saint-Gondom, Sainte-Hermine, de Sully, de Villezon, fille de Louis, seigneur de Sully.

Je ne pus par ma position dans l’ordre successoral, prétendre au titre d’Albret. Je fus donc fait Seigneur de l’Epine, terre issue de ma mère. Et de ce fait envoyé en Champagne pour mon éducation.

Ma prime jeunesse se fit à la voix des récits épiques de Jeanne la Pucelle chassant l’anglois, et de l’avènement du Régent Charles qui devînt le Roi Charles VI. C’est à mon adolescence que je fus placé dans le village de Clermont, proche de Beauvais, pour terminer ma formation académique. A cette époque l’Artois était la seule province rattachée au Royaume de France, et les seuls villages connus étaient Sainte-Ménéhould et Clermont. C’est là que je fis mes premiers pas dans le Monde. On s’attacha à me faire connaître les usages et réalités agricoles. C’est de là que je tiens cet attachement viscéral à la terre, terre que je chéris pour ses richesses et ses gens, terre que j’ai plaisir à retrouver. Ainsi, j’ai pratiqué les rudiments de diverses cultures et élevages. Je fus un des premier à élever des cochons. Elevage que je combinais avec la culture du maïs, chose exceptionnelle et possible à l’époque. Je pus conserver cette technique agricole durant des années. J’ai même participé à l’édification du Château d’Arras. Ayant atteint un certain degré de respectabilité et de fortune je décidais de devenir boulanger. Pour nourrir le petit peuple clermontois de mes excellents pains dorés. Et je le suis encore aujourd'hui.


L'âge d'homme

Vers mes 17 ans, avec mes amis Kay et Ghet nous décidâmes de nous investir dans la vie municipale. Le Maire de l’époque était Monsieur Long-John Silver, qui connaîtra un destin fastueux. Nous nous impliquâmes dans nos coopératives respectives, je fondais la Coopérative des Eleveurs Porcins, Kay participait avec Woi à la fondation de la Guilde des Producteur de Maïs et Ghet fondait la Coopérative des Eleveur Bovins.

A l’époque de la fondation de Varennes, LongJohnSilver se retira, et pour la première fois, l’on pu élire un maire. Durant la campagne, nous mîmes en place des institutions qui existent encore aujourd’hui. On me doit la création des conseils municipaux. Ghet se lança et fut élu. Kay et moi fûmes ses adjoints. Il remporta la seconde élection contre ce bon vieux Bobbysix, qui devint maire ensuite. Après Varennes, Argonne puis Bertincourt furent ouverts. Puis ce furent Compiègne, Cambrai et bien d’autres. Pour soutenir notre œuvre nous fondîmes les Patriciens, qui était un groupe de réflexion sur l’avenir du Royaume et qui finit par devenir un parti politique.


L'engagement

Ce fut à cette époque que la monarchie changea. Nous passâmes des Valois aux Lévan, et Lévan II monta sur le trône. Une de ses premières décisions fut de séparer l’Artois de la Champagne. Ce fut là l’origine des tensions et rancoeurs entre les deux provinces. Lévan devînt Comte d’Artois et Long-John Silver devînt Duc de Champagne. C’est dans ce contexte que le premier Duc fit appel aux plus prometteurs des champenois pour le seconder dans sa tâche. Il me choisit, je devînt Prévôt, mon ami Prothas devînt Connétable, Kay fut Capitaine, Lecouscous Procureur et Rolland Juge. Ce premier mandat fut exaltant, j’avais 18-19 ans et j’atteignais là la réalité du pouvoir. Nous décidâmes de tenter l’aventure pour les élections ducales, et nous choisîmes Korbn, le maire vénéré de Varennes pour tête de liste. Avec nous Seeman, Tristan de Salignac (Biquette), Maya, Benji, Foufy, Reborn, Prothas, Lecouscous et le tout sous la liste « Servons la Champagne ». En face, nous affrontions les Bâtisseurs de Champagne de Caedes, Bobbysix, Mbouroch, Rolland, Magemax, Scinarf, Xaran, Breizh, Marcus, Sat, Muf et Jakov. Et nous avons gagné, nous obtîmes la majorité et Korbn fut notre Duc fondateur. Je fus Connétable, poste que je conservais pendant six mandats successifs.

Je fus le fondateur de la Caserne de Champagne, plus ancienne institution du genre du Royaume, ainsi que le Conseil Economique de Champagne. Ces deux lieux existent et prospèrent.

Durant cette période je fus Conseiller sous les mandats des Ducs Caedes, Ricoh et de la régente Tsarine. J’adhérais au PARS, dont je fus Secrétaire Général un temps. J’y fus rejoint par mes amis patriciens Charles de Castelmaure (Knightingale) et Volpone.

Ce furent là les années d’or de la Champagne. Le Duc Caedes, poursuivant l’œuvre du grand Korbn, et avec notre soutient, réussi à unifier le Duché et à lui donner une cohérence et une harmonie nulle part égale. Le principe de la liste unique, regroupant toute les sensibilités fonctionnait à merveille. Sur le plan civil la paix et la confraternité régnaient, tous les champenois allaient dans le même sens. Caedes était Cardinal et sa sagesse n’était pas remise en cause. Nous constituions une équipe solide, formée de conseillers compétents issus du Conseil sortant. Le Conseil suivant fut du même ordre, mais faisant entrer des jeunes ayant fait leurs preuves dans les mairies, on vit alors entrer en scène mon épouse Matt, Aramirdar, Tomazek, Amro ou Dante. Le Conseil vit entrer Negus, Ricoh, SanAntonio et Olaf. Tous ces gens, du moins ceux qui sont encore parmi nous forment aujourd’hui l’élite de Champagne. Le Duché était craint, respecté, son influence était majeure, bref c’était la plus puissante des provinces du Royaume, et ce, malgré des finances catastrophiques.

La Normandie était née, et avait occasionné un conflit avec l’Artois, puis ce fut la Bourgogne qui fut crée, issue de notre Duché. Puis la Bretagne et l’Auvergne et tant d’autres.


Des temps agités

C’est à cette époque que la question de Compiègne se posa. Ce village se plaignait depuis des semaines du mauvais traitement fait à son encontre par les autorités artésiennes. La mairesse Tsarine, au caractère si particulier avait contribué à tendre ces relations. Les choses s’empirèrent jusqu’à que la mairesse Steffy, pour la sauvegarde de son village rompit l’allégeance faite au Comté d’Artois, et demanda la protection de la Champagne. Qui accepta. L’Artois du aussitôt réprimer cette trahison, et envoya ses troupes. La Champagne, fidèle à son engagement, déclara la guerre à l’Artois, et envoya son armée pour libérer Compiègne.

Ce fut le début de la guerre artéso-champenoise. La bataille eu lieu sous les murs de Compiègne, l’armée champenoise nettement supérieure en nombre rencontra une résistance acharnée, et de nombreux assauts furent nécessaires. Je pris part à ces assauts, et y fut blessé. Ce qui me rapporta la médaille de Balthazar. Malgré cela, Compiègne ne tomba pas. La guerre se décida au nord du village, sur la route d’Amiens. Où l’armée Champenoise avait positionné sa réserve afin de bloquer l’arrivée de renforts. Un combat s’engagea avec ces mêmes renforts, qui furent anéantis. Le commandement artésien, aux ordres du Comte Luzifer, sans espoirs de soutient du capituler, et évacuer la ville. Une fois la ville libérée, les compiègnois décidèrent de rejoindre la Champagne. Depuis, Compiègne fait partie de notre Duché, et l’Artois en garde une profonde amertume.

Paradoxalement, cette victoire fut le signe du déclin de la Champagne, qui eut alors des désirs de puissance. Le Duc Caedes, quitta les ordres, et épousa la Comtesse Tsarine. Quel malheur ce fut là, il avait ouvert la boite de Pandore. Si intérieurement les choses se passaient au mieux, la puissance et l’arrogance champenoise commençaient à inquiéter dans le Royaume. On se méfiait de tout ce qui était champenois, une réputation hégémonique naissait.

Durant cette époque, divers troubles agitaient le Royaume, parmi ceux-cis, notons l’hérésie phookaïste. Un illuminé, Phooka, avait été déifié par ses amis en Normandie. Et ces derniers pratiquaient un culte païen en son souvenir, cela, à l’encontre de toute décence religieuse. Par deux fois je fus chargé de commander une croisade destinée à les éradiquer. J’avais le soutient de l’Eglise et des grands duchés. Mais pas du Roi, sans ce soutient, mes soutiens s’évanouirent, et le projet fut un échec.

C’est à ce moment que le Duc Caedes laissa choir la Champagne. Il disparu, purement et simplement. Tsarine, son épouse devint régente, et Alessandro son fils fut Duc. Autant vous dire que les choses furent très confuses. Le grand débat tourna autour de la mort supposée de Caedes. Et de la nécessité de nouvelles élections, ce fut à ce moment que Tsarine mit main basse sur l’héritage politique et sentimental de son époux. Héritage usurpé, tant elle était loin de l’âme champenoise.

En cet hiver 1453, je fis ma plus grande erreur, erreur que je regretterai toute ma vie, et qui fut certainement cause de nombre des avatars qui pesèrent sur notre Duché. Pour succéder officiellement à Caedes, on me proposa de mener une liste. J’avais là absolument toutes les certitudes d’être élu, j’étais plébiscité. Je devais devenir le Duc de Champagne et devais poursuivre l’œuvre. Mais je fus lâche, et trahis ma devise. Je refusais. Et par manque de solution, par dépit, nous choisirent Tsarine, qui fut élue Régente. Les malheurs arrivèrent vite. Tsarine décida de faire fi des traditions locales et gouverna à son goût, passant des traités en secret, méprisant ses conseillers, favorisant ses courtisans. La Champagne semblait être tenue, mais cela n’était qu’un château de cartes.


La saison de la récolte

Pour ma part, je devins Pair du Royaume, et nommé Grand Chambellan. Avec Volpone et Arnvald, nous fûmes à l’origine de cette très noble institution.

Lorsque Caedes revint, décida de contester l’autorité du Roi Lévan III, la Champagne prit un pari sur son avenir. Nous étions là fin 1453. La contestation de la légitimité du Roi était fondée. Lévan III qui avait accédé au trône de son père, mort dans des circonstances pour le moins douteuses, n’avait jamais été sacré, sa reconnaissance était jusque là tacite. Une fronde se constitua, et de très nombreux grands seigneurs s’y engagèrent. De par l’autorité des frondeurs et leur influence, la menace était réelle. Faillait-il que la population suive. Un parti pro royal se constitua, composé des courtisans du Roi, de ses mignons et des plus peureux et moins visionnaires des nobles du Royaume. Ces derniers jouèrent sur le conservatisme des sujets du Roi, leur promettant les pires calamités si Lévan n’était plus monarque. Cela fonctionna. Et moins de la moitié des provinces se déclarèrent opposées au Roi. Insuffisant. Pour ma part je pense que cette affaire fut mal conçue, et pas assez préparée en amont, on compta trop sur l’effet d’entraînement, qui fut mis à mal par l’inertie du Royaume. La fronde battait son plein début 1454, et la Champagne, épicentre de la révolte fut la cible des royalistes, à la tête desquels : un Artois revanchard. Les forces de la fronde, trop dispersées, durent combattre sur leurs territoires, ainsi la Normandie, le Berry et la Champagne. Ce fut en Champagne que l’armée royale fut la plus dure, et la révolte fut matée par des artésiens sans pitié, qui pillèrent Reims. La capitale tombée, le Duc Caedes emprisonné, la messe était dite. Etant Pair et Grand Officier du Royaume, j’étais tenu par un serment, envers la Couronne, et par extension, le Roi. Je dus bien évidemment me tenir à l’écart de tout ceci. Et lorsque le Roi fut sacré à Reims le 22 janvier 1454, je lui prêtais allégeance.

C’est ainsi que je fus nommé Intendant Royal pour la Champagne, avec mission de rétablir la paix et remettre le Duché sur les rails. La Champagne était exsangue. Aujourd’hui encore elle ne s’en est pas remise. Financièrement le gouffre budgétaire était insondable, politiquement, nous n’avions plus de pouvoir, étant passé dans le domaine royal, et enfin et surtout ce fut la fin de l’unité champenoise. Dès lors, la Champagne se divise entre héritiers véritables ou prétendus de Caedes ou Tsarine, avec des affrontements incessants, entre les tenants de l’ancienne Champagne et ceux qui veulent du passé faire table rase. L’unité n’exista plus, et les élections furent à chaque fois des empoignades terribles. Seul le Duc Ricoh obtient un semblant de consensus. Les règnes de mon épouse, du Duc Olaf, auxquels j’ai participé, des Régente Dotch, et surtout Amarie furent très tendus. Un an de conflits. Je dus même être rappelé comme Intendant Royal pour mettre un peu d’ordre dans la maison.

C’est pour cela que je me suis éloigné de la Champagne, que j’aime si profondément, c’est un déchirement nécessaire, pour ma santé et mes nerfs. Je depuis cette période dévoué au Royaume, je travaille avec ferveur au développement des institutions du Royaume. Je m’occupe du personnel du Roi, je coordonne la Cour, je décide avec mes Pairs du devenir de nos provinces. En Champagne, je vis retiré à l’Epine, mon domaine. D’où je suis la politique de loin. J’ai vu mon ami Melani devenir Duc. Maintenant c’est mon beau frère Kurtwagner. La vie est douce et paisible, mon épouse et ma fille me donnent toutes les satisfactions dont un homme puisse rêver.


Sans doute ais-je atteint la reconnaissance du Royaume, peut-être est-ce cela la gloire? Car je suis Pair du Royaume, Grand Prévôt du Royaume, et cela couronne une belle carrière au service de mon duché et du Royaume.